Jalousie : votre ennemie intime - la chronique de Pierre des Esseintes

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catégorie : Actualités

Jalousie : votre ennemie intime - la chronique de Pierre des Esseintes

Moi, jaloux ? Jamais ! La jalousie est toujours difficile à avouer, et pour cause : elle va souvent de pair avec l’infidélité ! Paradoxe ? Pas tant que ça ! Tout(e) infidèle y a été confronté(e). Celle de l’autre, si l’incartade a été découverte, ou même la sienne, en cas de jalousie « par projection ». Parfois inévitable, la jalousie peut devenir une malédiction pour un couple, voire relever d’une véritable pathologie. Comment l’identifier, démonter ses mécanismes, et s’en sortir ? Explications…

Peut-on aimer sans être jaloux ? Christian Bobin affirme que “rien ne ressemble plus à l’amour et rien ne lui est plus contraire.” “Toi plus moi”, ça ne fera jamais un. La fusion passionnelle est un fantasme qui renvoie inconsciemment à l’enfance, à la relation avec la mère, quand nous étions au centre de toutes ses attentions. Problème : certains d’entre nous sont restés de grands enfants, ce qui rend certaines réalités de la vie sociale difficiles à vivre ! Alors, si l’on commence à se miner le moral ou éprouver des envies de meurtre quand son chéri rentre un peu trop tard de réunion, ou laisse son regard traîner quand les jupes raccourcissent, il est temps de se poser des questions ! D’abord, il faut apprendre à accepter l’idée que nous ne sommes pas le point d’intérêt unique de la personne avec qui nous partageons notre vie (si vous avez une fiche sur Gleeden… vous devez bien comprendre de quoi je parle !). Dites-vous que si, dans votre couple, l’autre cherche à affirmer sa personnalité, ou à s’intéresser aux autres, ce n’est pas pour cela que vous perdrez son amour. Ça ressemble un peu à une évidence, mais il est bon de se le rappeler !

On peut aussi n’éprouver aucune jalousie. Il est alors d’autant plus difficile d’accepter celle de l’autre. Le jaloux considère que ses crises doivent être interprétées comme des preuves d’amour, mais en fait, elles ne seront perçues que comme des agressions. C’est peut-être pour cela qu’au théâtre ou au cinéma, le jaloux apparaît presque toujours comme un personnage ridicule…

Comment s’en sortir ?

Les sentiments d’abandon, d’humiliation, d’exclusion, ont souvent des racines anciennes. Pour comprendre la jalousie, il faut plonger dans l’enfance, et tenter de comprendre ses motivations inconscientes. Ensuite, il faut comprendre comment la relation de couple se construit. Souvent, le jaloux a du mal à saisir ce qui fonde l’attachement de l’autre. Il redoute donc les rivaux potentiels, et vit dans l’angoisse perpétuelle de la perte. Il faut, dans ce cas, retrouver confiance en son couple, redécouvrir ce qui en fait le caractère unique. Si cela ne suffit pas, on peut évidemment consulter. Les thérapies comportementales et cognitives peuvent aider à prendre conscience du caractère excessif du comportement jaloux. Le lien entre attachement et jalousie peut être « reprogrammé ».

La volonté d’exercer une emprise sur l’autre est révélatrice d’un état de dépendance affective. Le thérapeute enseignera au jaloux les bases de l’autonomie et de la confiance en soi. Il est fréquent qu'il ne se sente pas à la hauteur. Il s’agit de travailler sur l’affirmation de soi, pour pouvoir se dire que l’on mérite la personne avec qui l’on vit. Les psychologues distinguent trois formes de jalousie : concurrentielle, délirante, ou projetée.

La jalousie concurrentielle

C’est la plus fréquente. Elle remonte au complexe d’Œdipe, quand l’un de nos parents nous interdisait l’accès à celui du sexe opposé. Le rival est perçu soit comme semblable à nous (en mieux), soit comme notre exact opposé. Dans ce conflit, on se sent inférieur et l’on redoute de ne pouvoir l’emporter.

La jalousie délirante

Dans la jalousie délirante, véritable pathologie, le jaloux est convaincu que l’autre le trompe, et dans son délire, se persuade de sa culpabilité. Impossible à raisonner, le jaloux délirant se reconnaît à trois comportements :
1. Il surveille en permanence la personne aimée, notamment à travers un flicage constant de l’emploi du temps.
2. Il cherche à isoler son partenaire de sa famille, de ses amis, et contrôlera tout son réseau de communication (e-mails, Facebook, téléphone…).
3. Il harcèle son partenaire de remarques déplacées, désobligeantes. Cette stratégie de manipulation vise à le placer dans un état de dépendance. Attention, cette forme de jalousie met en danger l’intégrité psychique de la personne qui en souffre, et menace gravement son partenaire de vie. Une prise en charge thérapeutique s’impose. Si vous remarquez ce type de comportement chez votre partenaire, comment dire… barrez-vous au plus vite !

La jalousie projetée

Imaginez : vous en êtes à votre quarante-septième rencontre sur Gleeden, mais vous êtes capable de faire une scène à votre compagnon s’il reçoit des textos un peu trop tard le soir ? C’est tout à fait possible, car la jalousie consiste également en une projection de ses propres fantasmes sur son partenaire. Le jaloux, incapable de se contenter d’une sexualité monogame, va naturellement imaginer qu’il en est de même pour celui ou celle qui partage sa vie. Le jaloux n’assume pas ses fantasmes, et les attribue à l’autre, s’inscrivant ainsi dans une stratégie d’évitement de la culpabilité. Oui, on peut être d’autant plus jaloux que l’on est infidèle… Comment ça, vous vous sentez concerné ?