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J’ai été mariée pendant douze ans à un homme et j’ai eu avec lui deux enfants. Ma vie était agréable, équilibrée. Je travaillais à cinquante kilomètres de mon domicile et prenais le train chaque jour. C’était plutôt sympa de retrouver tous les matins mes copines de train, on se racontait notre quotidien, nos histoires de couples, les péripéties avec les enfants, etc.
Une fois par mois on organisait une petite virée le soir toutes ensemble, on se faisait un petit resto. Lors d’une de ces soirées, j’ai vécu un moment très particulier avec une de mes amies. Les regards étaient intenses toute la soirée, lorsqu’elle m’a déposé chez moi avec sa voiture, elle m’a caressé le visage avant de m’embrasser pour me dire au revoir. J’étais dans tous mes états : surprise, gênée et envoutée par ce qui venait de se passer. Les mois qui ont suivi se sont passés dans la routine la plus banale. Ni elle, ni moi, n’avons fait allusion à cet épisode. J’ai continué ma vie tranquillement, en repensant de temps à autre à ce qui s’était passé.
Il y a deux mois, j’ai lu un article consacré à Gleeden. Par curiosité j'ai immédiatement consulté le site, lu les témoignages et j’ai eu envie de m’inscrire pour essayer. J’ai chaté avec des femmes, puis j’en ai rencontré une qui avait particulièrement retenu mon attention par sa douceur. Nous nous sommes rencontrées pour déjeuner, un midi. J’ai tout de suite ressenti des palpitations. Nous avons décidé de nous revoir le soir même, après le travail. C’est dans un parc que nous nous sommes retrouvées, nous avons beaucoup discuté. L’affinité et l’attirance étaient presque évidentes. Chacune est rentrée chez elle en sachant que quelque chose, un déclic, s’était produit. Depuis cette soirée, nous nous voyons plusieurs fois par semaine, nous avons besoin l’une de l’autre. Elle me permet de me réaliser pleinement en tant que femme.
Je ne sais pas si j’aurais le courage de vivre ce nouvel amour au grand jour. Les conventions sociales et la pression familiale sont encore trop fortes autour de moi… Mais quand mes enfants auront grandi, j’aimerais avoir la chance de vivre une deuxième vie, pour moi.
