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catégorie : Culture

Tromper, c'est découvrir de nouveaux horizons!

Gemma Gaetani se livre à Gleeden

Le mot «infidélité» vient de «trahir» . "Tromper" est dérivé du verbe français et portugais "trahir" , lui-même issu du latin "tradere" , qui signifie "donner", "offrir", "porter" , (Elogio del tradimento, "Il tradimento", chap. 4, p. 85). Ainsi, le verbe latin "tradere" , duquel dérive "trahir" , signifie "confier", "donner", "porter" . Dans son sens originel, le verbe "tradere" n'a donc aucun lien avec des questions d’ordre moral et encore moins avec la sphère du couple .

Bien d'autres termes provenant du latin "tradere" ont d’ailleurs conservé leur signification première au fil des époques. Pour ne citer que quelques exemples, «traduire» signifie «transposer un texte d'une langue à l'autre", "tradition" caractérise "la transmission des us et coutumes à travers le temps ou les générations."

Pourquoi en est-il autrement des termes «trahir», «traître» ou «trahison» ?

A mon sens, l’interprétation d’un texte en particulier a profondément modifié le sens du mot «traître», désormais employé à tort et à travers : Dans la Bible, lorsque Juda est appelé le « traditurus » de Jésus , le terme signifie «celui qui livrera Jésus à Ponce Pilate » (et par extension à son sort, impliquant le sacrifice de la mort et le miracle de la résurrection).

Dès lors qu’une prédominance du jugement moral sur l'action fut introduite, au détriment de la lecture d’une description pure du geste, le mot traître perdait son acception originelle «celui qui donne» pour acquérir la signification de «misérable qui rompt un serment d'allégeance" . La notion de «trahison» , devenue un acte moralement condamnable, s’est donc vue incarnée en la figure symbolique de Juda . Ainsi la «trahison» a perdu sa signification première, celle de «faire passer», pour se muer en « non-respect d’un accord », puis en « non-respect du pacte du couple » .

Eh bien, c'est une erreur. Et elle peut être corrigée .

Si nous revenons à la signification originelle du mot «trahir», nous diminuons considérablement la dimension mélodramatique et la souffrance qui flottent autour de la perception de celui qui s’autorise une ou plusieurs escapades tout en étant un couple. Et gardons en mémoire que la question de la trahison de fait n’affecte et ne doit pas affecter le couple dans son entier, mais seulement celui qui l'exerce (cessant, par conséquent, de s’octroyer le droit d'espionner son partenaire pour chercher des preuves de ladite trahison).

Parce que le traître est celui qui « se transporte » temporairement ailleurs et que cela relève de sa sphère individuelle, de sa liberté individuelle.

Non seulement étymologiquement, mais également émotionnellement et moralement parlant, le « traître » s’entendant comme un partenaire fréquentant une tierce personne, est le simple "transporteur" temporaire de lui-même vers un nouvel horizon. Que cet ailleurs soit le bureau ou bien deux heures passées avec une conquête éphémère, cela ne change guère pour le couple .

D’autant que bien souvent, les petites incartades constituent une respiration d’air frais pour tous ceux qui, tout en aimant sincèrement leur compagnon de vie, sont de nature individualiste, ressentent une érosion de leur couple ou souhaitent préserver les apparences d’une vie de couple à l’issue d’une rupture.

Si nous persistons à mentaliser le « traître » uniquement comme celui qui, tristement, rompt une promesse de fidélité et porte préjudice, nous nous trompons.

Gemma Gaetani

« l'Elogio del tradimento »