Interview de Françoise Simpère*

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catégorie : Actualités

Interview de Françoise Simpère*

Journaliste et polyamoureuse, elle nous livre les secrets du lutinage.

Vous avez une vision du couple assez différente. Pouvez-vous nous la faire partager ?

Le couple est un projet de vie avec une durée, des activités communes, des enfants… C’est un espace où règnent des enjeux très forts : pouvoir, argent, famille, et où le quotidien est parfois pesant. Il est indispensable de préserver un domaine personnel pour s’épanouir, y compris parfois d’autres amours que l’amour conjugal. Tout est alors question d’équilibre : pourquoi devrait-on remettre en cause son couple parce qu’on aime quelqu’un d’autre, alors qu’on continue d’aimer sa compagne ou son compagnon ? Pourquoi l’un devrait-il effacer l’autre ? N’est-ce pas tout simplement un conditionnement social, à l’origine de tant de divorces ?

Vous confiez régulièrement aux médias être une lutine. Pouvez-vous nous décrire les grands principes du lutinage ?

Le lutinage ouvre les possibles et n'oblige à rien. Un(e) lutin (e) n’a pas en permanence des amours extérieures, mais lorsqu’il n’y en a pas, c’est un choix, pas une contrainte. C’est un mode de vie basé sur l’honnêteté et la sincérité. Il faut pour cela :
- Savoir que l’on peut aimer plusieurs personnes (intellectuellement, affectivement, sexuellement, …)
- Accepter que l’on n’est pas l’unique de quelqu’un. Cela nécessite de l’humilité (je ne suis pas universelle) et de la confiance en soi (je m’aime suffisamment pour ne pas me mettre en rivalité avec les autres)
- Communiquer en permanence, dire ses limites mais ne pas fixer des barrières intangibles. Le lutinage n’est pas figé, il évolue au fur et à mesure qu’on progresse dans la non-jalousie.
- Éviter de culpabiliser et refuser le chantage affectif. Vous n’êtes pas responsable du bonheur des autres. Vos partenaires sont des adultes responsables de leurs choix. Être à l’écoute, oui, toujours. Les materner, non.
Le lutinage n’est pas la recherche d’aventures sans lendemain. Quand on est lutin, on n’est pas exclusif mais on est fidèle. On ne jette pas ses amoureux après usage, éventuellement on les transforme en amis quand le désir s’apaise.
Enfin, ne pas mentir. Tromper quelqu’un ce n’est pas avoir une histoire ailleurs, c’est la lui cacher par peur ou par honte. En revanche, ne pas mentir ne signifie pas raconter sa vie amoureuse en détail. Là encore, délicatesse et attention sont indispensables.

Comment concilier vie de famille, vie de couple et lutinage ?

Les amours plurielles exigent que chaque personne impliquée dans la relation soit au courant qu’elle n’est pas l’Unique. Cependant on n’est pas obligé d’être deux lutins pour vivre ainsi. Souvent l’un l’est plus que l’autre. L’important, c’est que les choses soient claires.
Un lutin peut être marié ou célibataire. C’est une façon de concevoir la vie. Le couple, la famille, concernent ceux qui veulent vivre ensemble, acheter une maison ou avoir des enfants.
La vie de couple bénéfice des avantages du lutinage. Elle permet de lutter contre la routine en apportant une complicité un peu coquine. Les couples lutins ont une vie plus ludique, ils sont attentionnés l’un à l’autre, et reconnaissants à leur partenaire de pouvoir concilier stabilité et liberté. Seul bémol : il faut une organisation bien réglée pour gérer son temps entre compagnon, amoureux, travail, amis, enfants, loisirs… cela demande une grande énergie, mais c’est assez stimulant aussi.

*Auteure du « Guide des amours plurielles », paru en 2009 chez Pocket et de « Aimer plusieurs hommes », paru en 2010 aux éditions Autres Mondes.
Propos recueillis par Gleeden.com